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PARTI DU PEUPLE RÉUNI

29 novembre 2018

MES PROPOSITIONS POUR AMENER LA RÉUNION VERS PLUS D'ÉGALITÉ ET DE FRATERNITÉ

DES PROPOSITIONS

EMPLOI, ÉDUCATION & TAXES :

Appliquer un crédit d’impôt calculé sur la base d’un minimum social (revenu minimum, seuil de pauvreté, ou autre) au calcul de l’impôt sur le revenu d’un foyer fiscal dès lors que l’un des deux parents est sans emploi.

Liste d’effets attendus par l’instauration de cette compensation.

  • renforcer la parité au sein d’un foyer qui opte pour une répartition des tâches.

  • libérer des emplois accessibles aux moins qualifiés par le choix opéré dans ces foyers de maintenir dans l’emploi le mieux rémunéré ;

  • abaisser la pression fiscale sur de nombreux ménages réunionnais dont le modèle est souvent celui-là (un qui travaille à l’extérieur, l’autre dans le foyer) ;

  • améliorer l’éducation des enfants par plus de disponibilité d’un parent ;

  • autofinancement de la mesure par la diminution du nombre de chômeurs à indemniser et transfert de la cotisation assedic ce dispositif.

VIE CHÈRE, EMPLOI :

Une Centrale d’Achats de Service Public pour l’Outre-Mer, autrement dit une nationalisation des centrales d’achats pour les produits de consommation courante (alimentaire, électroménager, pièces mécaniques, etc.).

Liste d’effets attendus par l’instauration de cette CASPOM.

Ce qui permettra de faire baisser les prix :

  • aligner les prix de la vente en gros à un prix de revient d’achat ;

  • supprimer les frais et les prises de bénéfices liés aux intermédiaires ;

  • mutualiser les commandes des petits et des gros pour acheter en gros à l’extérieur aux meilleurs tarifs

  • rendre publics les comptes de la Centrale d’Achats de Service Public pour l’Outre-Mer.

Ce qui permettra de relancer l’activité suivant un cercle vertueux :

  • faciliter le démarrage des petites entreprises en abaissant les besoins en fonds de roulement, ce qui accélérera la création d’entreprises et tout ce qui s’ensuit ;

  • dégager du pouvoir d’achat qui relancera la consommation et tout ce qui s’ensuit.

Ce qui créera de l’emploi :

  • l’accroissement d’activité des petites entreprises les conduira inéluctablement à embaucher, à la différence des grandes qui peuvent privilégier l’acquisition de machines (caisses sans caissières, etc.), l’augmentation des cadences ou les heures supplémentaires.

  • la CASPOM emploiera surtout des personnels au statut assimilé fonctionnaire à l’instar des salariés d’EDF ;

  • la création de petites entreprises équivaut à autant de créations d’emplois, au moins pour les créateurs.

POLITIQUE, EMPLOI :

Imposer que chaque élu ne soit en charge que de sa fonction d’élu, que toute autre fonction attenante (présidence de communauté de communes, etc.) soit assurée par des salariés diplômés sous contrat et sans mandat d’élu. Ainsi les élus pourront se consacrer pleinement à leurs missions de terrain et de communication.

MINIMUM VIEILLESSE, JUSTICE :

Il faut savoir que le minimum vieillesse, aujourd’hui l’ASPA, est un prêt consenti par l’état aux personnes âgées, mais qui devra être remboursé par les enfants à leur décès.

Selon le site https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F16871 :

RÉCUPÉRATION SUR SUCCESSION

Les sommes versées au titre de l'Aspa sont récupérables après décès sur votre succession, si l'actif net de la succession dépasse :

39 000 € en métropole,

100 000 en Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion et Mayotte.

Les sommes récupérées ne doivent pas dépasser un certain montant, fixé en fonction de la composition du foyer :

à 6 571,01 € par an pour une personne seule,

à 8 667,76 € par an pour un couple de bénéficiaires.

Les sommes sont récupérées uniquement sur la partie de la succession qui dépasse 39 000 €.

Mais chaque Réunionnais sait ce qu’il en est de la dure vie de labeur de leurs gramouns, et qu’ils sont nombreux à avoir été abusés pour leur crédulité et leur analphabétisme par leurs employeurs successifs qui ne les ont pas déclarés.

Il faut donc supprimer cette clause de récupération sur succession pour un territoire tel que la Réunion. Sinon, les Réunionnais doivent pouvoir dénoncer nominativement ces anciens employeurs indélicats pour que cette récupération soit faite sur leur succession.

SANTÉ, COTISATIONS, RETRAITES :

Transformer la tarification des actes médicaux dans le parcours de santé coordonnés :

  • Limiter l’utilisation de la carte Vitale à une présentation pour une démarche de soin complète chez un praticien et non pour chaque étape. Par exemple, un généraliste qui prescrit à la première consultation des examens biologiques pour prescrire ensuite un traitement sera rémunéré pour une démarche de soin et non pour deux étapes.

  • Pour les affections de longue durée, le forfait des consultations qui ne se justifient que pour reconduire une prescription serait minoré (1 ou 2 € par exemple)

  • Pratiquer une tarification horaire sur les soins paramédicaux à domicile afin de rééquilibrer les patientèles. Actuellement, les soins aux diabétiques se limitent à vérifier la glycémie en 5 minutes une à deux fois par jour maximum, quand une toilette peut prendre jusqu’à une demie heure une fois par jour minimum.

  • Interdire les dépassements d’honoraires, car rien n’empêche les médecins d’avoir d’autres activités à côté pour augmenter leurs revenus (l’enseignement, le dépôt de brevet, le conseil, etc.), ni ne justifie que certains soient plus rémunérés que d’autres pour une même activité. En somme, travailler plus pour gagner plus. Car les dépassements d’honoraires laissent entendre que la vie des patients qui peuvent payer vaudrait plus que celle des autres.

Listed’effets attendus par cette tarification médicale modifiée.

  • négociation des cotisations aux mutuelles de santé à la baisse ;

  • limitation du nombre de rendez-vous médicaux au strict nécessaire ;

  • limitation du nombre d’actes médicaux au strict nécessaire ;

  • réduction de la dette de la sécurité sociale et de la CSG prélevées sur les salaires.

Il faudrait également responsabiliser les médecins qui prescrivent parfois plusieurs consultations coûteuses de spécialistes à l’issue d’une première consultation quand une seule « bonne » devrait suffire, alors que ces mêmes médecins rechignent à prescrire un arrêt de travail au premier signe de souffrance au travail.

EMPLOI, AGRICULTURE & ENVIRONNEMENT :

En dehors de toute situation de pénurie liée à un événement exceptionnel (météore, calamité, sécheresse, etc.), taxer fortement tous les agroproduits importés qui peuvent être produits localement afin de favoriser la transformation d’une monoculture de la canne vers une polyculture agroécologique et un élevage visant l’autosuffisance alimentaire. Une formation des agriculteurs aux techniques d’agroécologie et leur accompagnement financier dans leur installation ou leur reconversion devra être garantie par les taxes collectées sur les produits concurrents importés.

Liste d’effets attendus par cette reconversion de l’agriculture.

  • Diminution de la contamination de l’environnement par les pesticides délétères pour la santé (perturbateurs endocriniens, cancérogènes, etc.) ;

  • Restauration d’un paysage diversifié

  • Baisse des doses d’engrais utilisées, d’où une diminution de la contamination des eaux par les engrais et une meilleure préservation des lagons ;

  • Restauration progressive de la biodiversité des sols cultivés et des haies

  • Parcellisation des surfaces cultivées, donc un recours moins systématique à la mécanisation, d’où une baisse de la consommation d’énergie fossile et un recours plus fréquent à la main d’œuvre

  • Augmentation du nombre d’installations d’agriculteurs liée à la diversification des productions

  • Multiplication des emplois saisonniers répartis sur toute l’année pour les différentes récoltes

  • Développement des filières d’élevage de préférence extensif, voire le développement d’une filière laitière

  • Émancipation des planteurs aujourd’hui soumis au lobby sucrier

  • Limitation de l’érosion des sols par la réduction au minimum du travail du sol

  • Développement de circuits courts de distribution, donc meilleure rémunération des agriculteurs et développement du lien social

  • Meilleure qualité des produits, donc meilleure santé, donc baisse des dépenses de santé, etc.

JUSTICE :

Aucune solution envisagée pour remédier au grave problème de corruption de certaines instances judiciaires et des pratiques discriminatoires. Peut-être faudrait-il saisir l’AFA (Agence Française Anticorruption) ?

Liste d’effets attendus par ce renouveau de la Justice Péi.

  • Une justice impartiale

  • La réconciliation des citoyens avec le système judiciaire

Êtes-vous favorable à la mise en place, à l’échelle nationale, d’une loi de RÉFÉRENDUM POPULAIRE ?

Concept : le peuple, par pétition moyennant un certain nombre de signatures, peut faire voter une loi sans dépendre de la volonté du Gouvernement ni de l’Union Européenne. Modèle existant par exemple en Suisse ou en Californie.

Oui Non

Liste d’effets REDOUTÉS de cette loi de RÉFÉRENDUM POPULAIRE :

  • Donner la voix aux populismes

POLITIQUE :

Créer un parti politique dont le fonctionnement interne totalement transparent aura pour objet :

  • informer les citoyens en temps réels sur des indicateurs du bien-être et du mal-être de la population

  • collecter continuellement les revendications / propositions et les communiquer à ses élus s’il en a, sinon aux autres

  • organiser des séances de débat public autour des revendications collectées pour trier les propositions à porter

Listed’effets attendus par cette création d’un nouveau parti politique.

  • la reprise en main du pays par les citoyens et non le populisme

  • La réconciliation des citoyens avec la République et les politiques

Pour en discuter, mon contact : partidupeuple-canalblog.com

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2 avril 2012

CASsons les Prix dans l'Outre-Mer (CASPOM)

Guillaume KOBÉNA

Législatives de juin 2012

2e circonscription

 

Avec la CASPOM,

CASsons les Prix dans l'Outre-Mer !

 

Le peuple souffre toujours ! Rien n'a changé depuis hier.

 

Baisser les

 

prix dans

 

l'Outre-Mer,

 

c'est

 

possible !

 

Pour comprendre qu'il n'existe pas d'autre solution réaliste capable d'en finir véritablement avec la vie chère à la Réunion, décrivons la situation actuelle par un schéma.

GROUPEX

Pour comprendre comment la CASPOM permettra à la Réunion d'entrer davantage dans la France en créant la continuité républicaine des prix, voici ma proposition en un autre schéma.

CASPOM

des précisions ...

Après avoir remercié et dédommagé les actionnaires des groupes actuellement aux responsabilités, car non satisfaite de leurs prestations, la République missionne des hauts fonctionnaires pour administrer et gérer les centrales d'achats et leurs réseaux de grossistes. Les salariés en place obtiendront un statut similaire à celui de ceux d'EDF dans le respect des textes du Code du Travail relatifs aux salaires, avec plus de sécurité d'emploi en prime !

Guillaume KOBÉNA

Législatives de juin 2012

2e circonscription

 

Chacun d'entre nous comprend bien que créer un réseau de distribution à destination des seuls pauvres renforcerait les bases d'une société déjà inégalitaire ; promettre plus d'argent au peuple revient finalement à le promettre aux actionnaires des groupes qui n'ont qu'à augmenter leurs prix :

LE PEUPLE EST À CHAQUE FOIS PERDANT ...

Certains d'entre vous pensent de la CASPOM que c'est trop beau pour être vrai. Pourtant la constitution française mentionne clairement que « (...), la République offre aux territoires d’outre-mer qui manifestent la volonté d’y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l’idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique ».

La République nous y invite ! Alors, ensemble, faisons la CASPOM (Centrale d'Achats de Service Publique pour l'Outre-Mer) :

 

LE PEUPLE EST ENFIN GAGNANT !

 

Avec la CASPOM,

CASsons les Prix dans l'Outre-Mer !

Les détails du programme sur le blog du PARTI DU PEUPLE RÉUNI :
http://partidupeuple.canalblog.com,
message « on ne nous dit pas tout ».

auteur : Guillaume KOBÉNA – Le Port
26 mars 2012

En finir avec la vie chère dans les Outre-Mer

 

Guillaume KOBÉNA

(Législatives de juin 2012 – 2e circonscription)

 

Avec la CASPOM,

CASsons les Prix dans l'Outre-Mer !

 

Le peuple souffre toujours ! Rien n'a changé depuis hier.

 

 

75 %

 

de

pauvres à la Réunion

 

et autant

 

d'enfants,

 

sinon davantage.

 

Tandis que l'INSEE fournit le chiffre de 13 % de la population française métropolitaine sous le seuil de pauvreté, elle annonce qu'elle serait 49 % à la Réunion. Ça vous choque ? Ça fait beaucoup ! Et pourtant, c'est une estimation faite à partir du seuil de pauvreté selon le coût de la vie en métropole. Si l'on prend en compte le surcoût de la vie relevé par UFC Que Choisir de 68 %, même ramené à 60 %, ce sont 75 %, 3 réunionnais sur 4, qui sont objectivement pauvres.

 

En 1848, ils étaient 80 % à être démunis. Aujourd'hui ils sont 75 % à être pauvres. Est-il possible que rien n'ait changé en 160 ans ? Comment a-t-on pu ne pas s'en apercevoir avant ? Aurait-on pris les progrès techniques (voitures, routes, gsm, TV, ordinateurs ...) pour des progrès humains ?

 

En métropole, 13 % de la population est officiellement pauvre ? Or si l'on additionne les 4,4 % d'étrangers et les 8,4 % d'immigrés recensés par l'INSEE, on trouve 12,8 %, autrement dit 13 %. C'est troublant.

 

Les 75 % de pauvres à la Réunion sont donc traités comme les étrangers et les immigrés en métropole. Les Réunionnais ne sont-ils pas français, et même fiers de l'être ?

 

 

 

Seuil de pauvreté

Pourcentage de la population réunionnaise vivant sous le seuil de pauvreté

. INSEE

seuil métropolitain : 911 €/mois

49 %

. UFC Que Choisir* (60 % vie chère)

seuil réunionnais : 1457 €/mois

75 %

 

 

Avec la CASPOM,

CASsons les Prix dans l'Outre-Mer !

 

Et pour répondre à l'urgence, mettons déjà en application l'article premier de la loi Jégo qui dit que « l'État a compétence en matière de réglementation des prix des produits de première nécessité qu'il détermine pour chaque collectivité territoriale d'outre-mer en fonction de ses spécificités ».

Un acteur politique local, l'a déclaré : « Je demande que la loi Jégo soit appliquée, rien de plus. Pourquoi aucun décret d'application n'a jamais vu le jour à la Réunion ? »

Donc, en attendant que la CASPOM que je présente ici puisse être opérationnelle, allons dans ce sens et parons au plus urgent : donner du riz à ceux qui ont faim. Car ils existent !

Ça vous surprend ? Vous vous demandez pourquoi on ne les entends pas. C'est parce que, même quand on est un des 3 réunionnais sur 4 qui est pauvre, on a sa dignité. Et quand la faim commence à faire partie du quotidien, ce sont les forces qui manquent pour crier.

Mais comme on peut lire ici et là, « on ne s'est toujours pas attaqué au problème de fond ». Et oui ! Car faire baisser le prix du riz ne fera pas baisser celui de la marmite !

  

La CASPOM EST UNE SOLUTION efficace et pérenne pour FAIRE BAISSER LES PRIX rapidement et durablement, que je défends en tant que candidat.

En gérant toutes les commandes de marchandises destinées à la revente sur le marché réunionnais, voire de tous les DOM, la CASPOM (Centrale d'Achats de Service Public pour l'Outre-Mer), proposera les marchandises importées au même prix pour tous les commerçants, petits et gros.

Car actuellement, les petits commerçants sont contraints de choisir entre, faire venir des marchandises en petites quantités à leurs frais, donc sans économie d'échelle, ou acheter chez les grossistes locaux, ceux-là mêmes qui sont des filiales des groupes qui possèdent les grandes surfaces, donc à des prix qui ne permettent pas de concurrencer ces mêmes grandes surfaces. Avec la CASPOM, le prix de revente aux commerçants, le même pour tous, est sans marge bénéficiaire.

Avec la CASPOM,

CASsons les Prix dans l'Outre-Mer !

 

Guillaume KOBÉNA

 (Législatives de juin 2012 – 2e circonscription)

 

 

15 mars 2012

On ne nous dit pas tout !

Amis de la démocratie, bonjour.

 

Je loue ici un bienfait de la technologie, si souvent cause de maux, car elle nous offre l'espace pour échanger nos idées et faire avancer l’œuvre toujours inachevée des grands artisans de 1789, puis de 1848.

 

Je me permets de solliciter votre écoute aujourd'hui, car je pense qu'une ou plusieurs de mes idées peuvent contribuer efficacement à remettre notre démocratie en marche, si elles deviennent aussi les vôtres.

 

Depuis la naissance de mon enfant il y a sept ans maintenant, je réfléchis tous les jours pour comprendre la société réunionnaise, écouter les maux de ses habitants, en chercher les causes et imaginer des solutions. Et soit parce que c'est difficile, soit parce que mon intelligence est limitée, sûrement à cause des deux, je n'ai aujourd'hui que trois propositions à formuler pour trois problématiques plus ou moins imbriquées : la pauvreté, les discriminations, et enfin la vie chère.

 

Voici mon analyse.

BANDEAU(en création)

 

Le peuple souffre ! Même nanti, quiconque est doté d'une once d'humanité le ressent dans ses tripes. Et chacun perçoit que le mal-être s'aggrave avec le temps. Jusqu'à l'espoir semble s'évanouir. Preuve qu'en plus des mesures coûteuses et inefficaces, les promesses faites ne sont même plus celles attendues.

C'est parce que les décideurs et les parleurs postulent que les bases du système ne sont pas à remettre en question. Et s'ils se trompaient ? Pas forcément sur la validité des principes fondateurs de nos démocraties, mais sur le paradoxe incongru de les faire coexister avec d'antiques principes qu'ils étaient censés remplacer.

Couper les têtes de la monarchie en 1789, briser les chaînes de l'esclavage en 1848, furent chaque fois des avancées à mi-chemin. Car que valait dans les deux cas la Liberté sans l'Égalité économique ? Pourquoi les mécanismes de répartition des richesses n'ont-ils, à aucun moment, été repensés pour que revienne à chacun le fruit de son mérite ?

90 % de crève-la-faim avant et après la Révolution, 80 % de miséreux serviles avant et après l'abolition de l'esclavage, et les règles de l'héritage toujours pas remises en question au XXIe siècle. Voilà qui expliquerait assez bien la persistance séculaire des maux de nos sociétés.

ZOOM sur le présent. L'analyse des données INSEE et UFC Que Choisir nous autorise les constats suivants :

 

Seuil de pauvreté

Pourcentage de la population réunionnaise vivant sous le seuil de pauvreté

. INSEE

seuil métropolitain : 911 €/mois

49 %

. INSEE* (12 % vie chère)

seuil réunionnais : 1020 €/mois

57 %

. UFC Que Choisir* (60 % vie chère, au lieu de 68 %)

seuil réunionnais : 1457 €/mois

75 %

*Les seuils réunionnais sont établis après intégration du surcoût de la vie à la Réunion

 

Comparés aux 80 % de population démunie au lendemain de l'abolition de l'esclavage en 1848, les 75 % de population vivant actuellement sous le seuil de pauvreté après prise en compte de la vie chère à la Réunion interpellent. D'autant que rien ne dit qu'il n'y ait pas au moins 5 % de la population venue d'ailleurs entre temps. Les progrès technologiques mis à part, la société réunionnaise n'a donc pas changé depuis 1848.

Alors je pose la question : « Que doit-on penser sur la profondeur de l'engagement de ceux qui menèrent les révolutions et de ceux qui prétendent aujourd'hui servir le peuple ? »

Ainsi avec la transmission à travers les générations des patrimoines acquis il y a plus d'un siècle par des méthodes notoirement inhumaines, les possédants actuels ne sont autres que des héritiers, porteurs des cultures familiales les plus dominatrices, voire d'une insensibilité biologique à la souffrance de l'autre. Et puisque le pouvoir est exercé par ces plus riches, il ne peut spontanément se partager avec le peuple démuni : c'est humain … enfin, dans sa plus petite dimension.

Pourtant le discours convenu ne cesse de nous vanter la grandeur humaniste de la France. C'est que le discours est une technique qui s'apprend et s'applique sans qu'il fût nécessaire d'en avoir les convictions, et la politique, une carrière qui se planifie, tout aussi froidement, de connivence avec ceux qui comptent ... je veux dire les riches héritiers.

En attendant, le peuple souffre ! À la Réunion plus qu'ailleurs : alors que 90 % de la population métropolitaine était miséreuse en 1789, ils sont officiellement 13 %, de nos jours, à vivre sous le seuil de pauvreté. La Révolution de 1789 n'étant pas parvenue à abolir l'esclavage, la Réunion en a du même coup été privée de l'esprit de réforme qui a de l'autre côté modifié la société française en profondeur.

Cependant, les lois françaises sont bien celles qui s'appliquent à la Réunion. Et si l'explication était ailleurs, dans ce qui n'est jamais dit. Déjà mon esprit se tord d'inquiétude à l'idée que ...

Consultons les données statistiques de l'INSEE. Elles nous révèlent que la population française de 2008 comptait 4,4 % d'étrangers et 8,4 % d'immigrés, soit un total de 12,8 %. Devons-nous comprendre que … les 75 % … de la population réunionnaise … celle qui est objectivement reconnue pauvre … souffre de racisme ??? Aucune statistique ethnique ou phénotypique (la couleur de la peau, la frisure des cheveux, la forme des yeux, l'indice de masse corporelle, etc.) n'étant autorisée par la législation française, il nous est interdit de le vérifier. Mais si l'on se fie à nos quotidiens, nous verrons que cette éventualité est tout-à-fait plausible.

 

Bon ! Plutôt que de pleurnicher, cherchons des solutions. Certains d'entre nous pensent que si des remèdes avaient existé, ils auraient été appliqués depuis longtemps. Si l'on croit au discours, il est naturel de le penser. Mais les chiffres énoncés au-dessus autorisent à soupçonner que certaines solutions sont peut-être sciemment ignorées et soigneusement écartées des débats. Comme moi, vous pensez que ce n'est pas possible, pas après tous ces combats pour l'égalité, pas après tout ce sang versé pour sauver la démocratie.

Allons vérifier les revenus de ces populations étrangères et immigrées dans les données de l'INSEE. Surprise ! L'étude synthétique n'existe pas, il faut confronter et recouper tellement d'études, qu'il est quasiment impossible d'identifier les origines des pauvres de France. On peut cependant retenir que les populations immigrées ont en moyenne un niveau de vie nettement inférieur aux non-immigrés. Ainsi, 33 % des immigrés vivent sous le seuil de pauvreté. D'autres statistiques nous apprennent que leurs descendants, pourtant bien français et forcément plus nombreux, ont eux aussi droit à ce genre de traitement de faveur. Et si on leur ajoute les femmes, les handicapés, les laids, les gros, etc., il ne s'agirait pas seulement du racisme, mais du fait plus général des discriminations.

 

La difficulté avec les discriminations est qu'elles s'appliquent en silence, sans que les victimes, déjà les plus vulnérables, ne soient officiellement informées de la mesure dont elles font l'objet. Elles peuvent cependant être dévoilées par le biais qu'elles peuvent créer dans les statistiques d'un phénomène censé affecter indifféremment toutes les composantes de la société. Et là, le graphique suivant ne laisse aucun doute. Il représente l'évolution des revenus maximums des 20 % de ménages les plus pauvres (C20), puis des 50 % (C50) et enfin les revenus minimums des 20 % les plus riches (C80). Autrement formulé, ce graphique montre les tendances des revenus des ménages les plus modestes (C20), des ménages aux revenus médians (C50) et des ménages aisés (C80).

Revenus mensuel des ménages depuis 2004 2

Chacun peut constater que l'évolution devient surprenante entre 2008 et 2009 : le revenu mensuel le plus élevé des 20 % les plus pauvres diminue de 19 €, quand le revenu le plus faible des 20 % les plus riches augmente de 37 €. Que s'est-il donc passé à cette époque ? La crise du secteur bancaire ? Ou le début du quinquennat de Nicolas Sarkosy ?

En fait les deux. Car autrement comment expliquer que ce sont ceux qui n'ont ni argent ni bien qui aient vu leurs revenus diminuer lors de cette crise des banques, si ce n'est par d'habiles mesures politiques destinées à prendre aux plus pauvres pour donner aux plus riches ? Nicolas Sarkosy apparaît alors comme un anti-Robin-des-bois.

De l'anti-sarkosisme primaire diront certains. Alors j'ouvre le magazine de l'union (un périodique édité par l'UMP chaque trimestre) n°56 du premier trimestre 2012 en page 2, et je lis la rubrique « Le chiffre » : « 240 C'est le nombre de lois qui ont été adoptées sous la présidence de Nicolas Sarkosy, depuis juin 2007 ». Donc même l'UMP reconnaît avoir activement modifié les lois depuis 2007.

Mais alors, pourquoi n'avons-nous pas compris plus tôt que le but des gouvernants UMP est de dépouiller les pauvres pour préserver les riches en temps de crise ? Là encore, je lis, dans le même magazine en page 3, les propos de Jean-François Copé : « Je suis fier d'appartenir à cette majorité dont la marque de fabrique aura été le courage et le service de l'intérêt général. » J'y vois là l'illustration parfaite que le discours est un outil utilisé non pour transcrire les convictions de celui qui parle, mais pour forger celles de celui qui écoute. Car à de tels propos, déjà accablés par notre quotidien rendu oppressant, nous n'avons plus forcément les ressources pour débusquer le mensonge dans la bouche d'un professionnel du bla-bla. Et dans la confusion, sans le recul et l'analyse objective indispensables, nous pouvons y croire de bonne foi.

Ajoutons à cela l'effet dévastateur du matraquage télévisuel auquel nous nous soumettons de bonne grâce. Car cette lucarne qui a remplacé la vie de famille dans nombre de foyers, souvent installée à la place de l'hôte de marque ou du maître de maison à l'heure des repas, nous enchaîne plus sûrement que n'importe quel acier. Agissant comme le soma du Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley, elle nous assomme des pires horreurs de la réalité pour nous en détourner, et vante un rêve artificiel qu'elle promet toujours plus beau.

Mais comme le dit un proverbe, « Passer sa vie à rêver, c'est passer sa vie à dormir ». Pourtant on ne peut pas en vouloir à celui qui habite un taudis de préférer le luxe d'une fiction brésilienne à la puanteur de sa cage d'escalier. Surtout s'il est convaincu qu'il ne peut rien y changer. De même que l'on ne peut jeter la pierre à celui qui, éreinté par sa journée, se réfugie dans le rêve bon marché que lui offre sa télé. Et ça, ceux qui nous gouvernent le savent sûrement !

Pour clore cet état des lieux, je rappellerai une promesse de Nicolas Sarkosy : « Faire de la France un pays de propriétaires ».

Là encore, il nous faut vérifier si la réalité corrobore le discours. Allons chercher les données statistiques de l'INSEE. Le graphique suivant représente l'évolution du pourcentage de propriétaires dans la population réunionnaise depuis 1989. Signalons dès à présent qu'il a été impossible de distinguer ceux propriétaires de leur seule habitation de ceux exploitant des biens immobiliers mis en location. C'est dommage, car il ne s'agit évidemment pas des mêmes ; les premiers pouvant être rangés avec les locataires dans le groupe du peuple majoritaire qui ne demande qu'à vivre tranquille sans chercher à affamer les autres.

Proportions statuts occupation logements 2

 

On peut tous constater que les mandats présidentiels ont eu chacun leurs effets sur les proportions relatives entre propriétaires et locataires, mais que la tendance constante depuis 1989 est une diminution de la proportion de propriétaires. La promesse de faire de la France un pays de propriétaires était donc une vraie idée réformatrice. Mais qu'en a-t-il été ?

 

On y repère deux périodes d'accélération de la baisse des propriétaires, accompagnée d'une hausse des locataires du seul secteur privé, de 1989 à 1999 (second septennat Mitterrand et début du premier mandat Chirac), et de 2007 à 2010 (quinquennat Sarkosy). Entre les deux, les mandats de Jacques Chirac se caractérisent par une relative stabilité de la proportion de propriétaires et un accroissement modéré de la part des locations privées.

L'effet du quinquennat Sarkosy n'a pas seulement manqué à la promesse de faire de la France un pays de propriétaires, il a carrément été à l'inverse ! C'est peut-être dû à la crise. Alors, regardons les chiffres d'affaires des deux parcs locatifs, le social et le privé.

 CA comparés locatifs Réunion 2

Est-il nécessaire de commenter la forte hausse des revenus des propriétaires d'immeubles loués dans « l'intérêt général » (pour reprendre la formule de Copé) ? Doit-on insister sur les années 2007 et suivantes ?

   Concluons maintenant sur l'état des lieux. Il n'y a pas été fait mention du travail et de l'emploi pour deux raisons. La première est que les données en la matière sont légion, et cela aurait rendu ce papier totalement indigeste. La seconde est qu'aucune de ces données ne semble contredire l'état d'esprit qui est dénoncé ici. Que c'est donc en s'attaquant à cet esprit de lucre qui motive nos dirigeants actuels que, par un effet domino, nous agirons efficacement sur tous les aspects qui déterminent nos conditions de vie.

Mais un dicton qui veut que la raison du plus fort soit toujours la meilleure nous contraint à l'inaction. Pourtant, il y a les idées évoquées au début, ces solutions sciemment ignorées et soigneusement écartées des débats.

Pour ma part, il ne m'en est venues que deux, trois peut-être. C'est peu ! Mais les conséquences de leur application sont incalculables. Et je ne connais nulle personne sincèrement désireuse d'améliorer la condition du plus grand nombre qui ait pu m'objecter un argument tenable. Ces idées simples et très concrètement réalisables redonnent à chacun ce qui au fond nous manque le plus aujourd'hui : l'espoir.

DU POSSIBLE AU RÉEL

(Des solutions)

 

Pour que les injustices perdurent aussi longtemps, il a fallu que nous soyons convaincus que nous ne pouvions rien y changer. Qui n'a pas entendu dire ou dit lui-même : « Ça a toujours été comme ça ! » ? C'est peut-être vrai. En tout cas ça l'est de mémoire d'homme. Et pour les plus âgés d'entre nous, cette mémoire qui s'enracine dans le XXe siècle nous rappelle pour notre salut combien la paix est précieuse. Or l'Histoire de la Révolution et des émancipations des peuples colonisés nous rappelle aussi que le prix à payer pour le progrès fut souvent le sang des innocents.

Donc, si le plus grand nombre aspire à un changement d'ampleur, il est tout autant pétrifié par les images de guerre et de malheur qui souvent accompagnent les révolutions. C'est là un des choix qui nous est imposé, comme si le changement ne pouvait se faire comme une évolution sans violence ni souffrance.

Alors on nous propose un changement qui ne change rien, une espèce de va-et-vient entre deux points fixes, de sorte que la résultante est un mouvement sur place. On l'appelle l'alternance. Les points fixes sont désignés par la gauche et la droite. L'effet produit est la sensation de combattre les injustices sans jamais vraiment les menacer. C'est le second choix de dupes qui nous est proposé. Et pour nous prouver que l'on avance en allant un coup à droite, puis d'un demi-tour en revenant à gauche, on nous fait prendre les progrès techniques pour des progrès humains. Malheureusement, chacun a pu constater que les chiffres confirment surtout que l'on fait du surplace, sur le plan humain tout du moins.

 

PREMIER OBJECTIF : ÉRADIQUER LA MISÈRE HÉRÉDITAIRE

 

Michel Colucci, alias Coluche, disait : « Ils sont contents les pauvres de savoir qu'ils habitent dans un pays riche ». Et j'ajouterais : « Qui plus est qui se targue d'être le pays des droits de l'Homme ». Alors lui crée les Restos du Cœur, l'abbé Pierre Emmaüs, et les bonnes volontés se dévouent pour combattre la misère. Un observatoire de la pauvreté est même créé par le pouvoir en place, et le constat est là : la misère progresse, les inégalités s'accroissent. Autant de raisons de se convaincre que l'on ne peut rien y changer. De là à penser que cet observatoire de la pauvreté, comme la Halde pour les discriminations, servent surtout à conforter l'idée qu'on ne peut rien y changer, et s'assurer en plus que rien ne change dans le sens de plus de justice … c'est tentant.

Notre démocratie a pourtant des bases solides qu'il vaudrait peut-être de rappeler ici.

1. Ce que disent les textes

 

Cherchons dans notre constitution s'il ne s'y trouve pas une faille, un défaut, une lacune ou toute autre chose qui pourrait expliquer cette persistance insoutenable de la pauvreté dans un pays riche et démocratique. Celle-ci commence comme ça :

 

« CONSTITUTION

 

PRÉAMBULE

 

Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004.

 

En vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d’outre-mer qui manifestent la volonté d’y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l’idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique.

 

Article 1er

 

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales.

(…) »

 

La suite de la constitution relève plus de la circulaire administrative que de l'édiction d'un esprit des lois et n'a donc que peu d'intérêt ici. Cela révèle aussi que les fondations de notre système se situent en amont, c'est-à-dire entre autre dans la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Consultons-la.

 

« DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1789

 

Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, et au bonheur de tous. En conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen.

Article premier

 

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

 

Article II

 

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

 

(...)

 

Article IV

 

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

 

Article V

 

La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.

 

Article VI

 

La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

 

(…)

 

Article X

 

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

 

Article XI

 

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.

 

Article XII

 

La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

 

(...)

 

Article XVII

 

La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité. »

2. La nécessité publique d'une loi

 

Le tri et le rappel des quelques textes fondateurs ci-dessus permet de tracer le chemin qui nous mènera enfin jusqu'au premier objectif de mon engagement : éradiquer la misère héréditaire.

Comment ? Voici mon idée : que le peuple réunionnais me porte à la responsabilité de député pour que soit adoptée et appliquée une loi déterminant dans ses limites et ses modalités « le droit de tout individu à devenir propriétaire du bien privé par lequel il est exploité ».

 

La conséquence institutionnelle n'est pas de remettre en question le caractère inviolable et sacré du droit à la propriété (Article XVII de la DDHC), mais bien de faire valoir que l'exercice de ce droit naturel, en l'état actuel de la législation, enfreint l'Article IV de la DDHC en n'assurant pas aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Et puisque ce même article précise que « Ces bornes (celles de la Liberté) ne peuvent être déterminées que par la Loi », c'est donc la Loi qu'il nous faut adapter.

Trêve de débats longs et stériles, je rappellerai seulement l'inexorable baisse de la proportion des propriétaires et l'augmentation tout aussi irrépressible de celle des locataires selon les données de l'INSEE.

L'INSEE étant un organisme d'État, ses données peuvent servir de motif légal à l'adoption de la loi donnant droit à tout individu de devenir propriétaire du bien privé par lequel il est exploité. Il peut en plus être invoqué « la nécessité publique constatée » mentionnée dans l'Article XVII de la DDHC. Quant à l'indemnité juste et préalable, il n'en est même pas question puisque l'individu exploité ne se voit ouvrir que le droit d'acheter le bien, non de le réquisitionner. Ce droit, conditionné à une solvabilité avérée par la jouissance sans incident sur une période de probation, vaudra obligation pour les banques d'accorder le crédit nécessaire à l'acquéreur, avec une garantie de l'État.

 

3. L'avènement d'une société plus juste, plus stable, plus forte

 

Depuis ce XVIIIe siècle où des grands hommes ont mis leur vie, et parfois leur mort, au service du peuple, bien que de grands esprits aient continué à réformer la démocratie, il est une racine du mal qui n'a toujours pas été détachée de l'arbre. C'est cet oubli malheureux que je m'en vais rectifier par cette loi.

En effet, comment justifier aujourd'hui, qu'un individu puisse travailler toute sa vie sans que jamais la loi ne lui donne le droit d'acquérir le bien par lequel un autre se rémunère à ses dépens ? Comment un locataire sans histoire, qui a toujours payé son loyer, peut voir naître ses enfants en des murs que la loi ne lui donne pas le droit d'acquérir un jour, alors qu'un autre, non seulement s'en rémunère, mais prévaut pour conserver ces murs, pourtant devenu un patrimoine affectif dont il n'a que faire ?

Comment accepter que les richesses soient toujours détenues par ceux qui en héritent et non par ceux qui les méritent ?

Et comment ne pas percevoir le cynisme de celui qui demande aux plus méritants de travailler plus pour gagner plus, et permettre dans le même temps aux détenteurs du patrimoine seulement héritiers de les ponctionner plus ? (voir les graphiques précédents)

Par cette loi, chacun accèdera à la propriété de son logement et de son outil de travail à hauteur de son mérite. La suite logique de cela est la réduction rapide et conséquente des inégalités de patrimoines d'abord, de revenus ensuite, et par effet domino de tout le reste : éducation, justice, accès à l'emploi, etc. Et avec l'égalité des chances enfin réalisée, l'espoir renaîtra, même dans ces lieux que l'on appelle pudiquement les « quartiers » (ça fait mieux que ghettos).

C'est ce que j'appelle une société plus juste.

 

Et de ce plus de justice s'ensuivra inévitablement moins de frustrations, donc moins de délinquance et d'incivilité, plus de sureté, moins de rivalité et plus de coopération, tout pour une vraie paix sociale durable.

 

C'est en cela que la société deviendra plus stable.

 

On pourrait objecter que cette belle harmonie relève de l'utopie tant qu'on ne prend pas en compte le rôle crucial que tient l'économie dans la stabilité et la paix sociale. Nous verrons cela dans la partie suivante consacrée aux effets sur l'économie et l'emploi. Mais on peut d'ores et déjà supposer qu'il est plus facile de surmonter les difficultés quand, au lieu de s'envier et de se toiser les uns des autres, on s'unit dans l'épreuve et l'on coopère pour gagner tous ensemble. Car alors tous propriétaires, pauvres et riches réconciliés parce que moins pauvres et moins riches, nul ne doutera plus de partager un ressenti commun de la conjoncture économique.

Ce n'est pas vraiment le cas actuellement : l'indice gini de l'INSEE montre que l'écart de revenus entre les plus riches et les plus modestes s'est accru sous la présidence Sarkosy. L'une des conséquences a été les émeutes de février 2012 contre la vie chère à la Réunion. Cela résulte plus du sentiment que les plus pauvres ont d'être ceux qui souffrent le plus de la hausse des prix, que de la vie chère en soi. Et les statistiques de l'INSEE ne leur donnent pas tort. Doit-on rappeler que les revenus des plus riches ont augmenté quand ceux des plus pauvres ont diminué ?

Et puisque la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen annonce en préambule vouloir clairement lutter contre la corruption des gouvernements, il vaut de faire remarquer que devant une France de propriétaires, la tentation d'un président ou d'un gouvernement de ne servir que les intérêts d'une seule catégorie de la population sera beaucoup moins grande.

Là encore, ce n'est pas le cas actuellement. C'est le moins que l'on puisse dire : « Les revenus des plus riches ... », on connaît la suite.

 

Ainsi par cette loi, la France devenue plus juste, donc plus stable parce que réconciliée, sera aussi plus forte parce que plus unie.

C'est pour cette France forte-là que nous allons œuvrer, et non pour la seule France des forts. Or chacun sait que nos gouvernants actuels s'attèlent surtout à flatter les seuls plus riches au point d'en faire la seule France qui compte selon eux, et de l'appeler de façon éhontée la France Forte. Sûrement par opposition à la France d'en-bas, sans parler de la France d'en-dessous qui n'a même plus voix au chapitre. La division est même devenue un mode de gouvernance : les salariés du privé sont montés contre ceux du public, ceux qui ont un emploi sont dressés contre ceux qui en cherchent, ceux qui tirent le diable par la queue contre ceux qui sont déjà en enfer, ceux qui usent leur santé à travailler contre ceux qui l'ont perdue à avoir trop travaillé, les pauvres contre les plus pauvres qu'eux, ceux qui sont du cœur de la France contre ceux qui sont français de cœur, ceux qui sont blancs contre ceux qui sont rouge ou bleu. Voyons-nous là une France forte ? Moi j'y vois une France déchirée !

 

Avec cette nouvelle loi qui donnera « le droit à tout individu de devenir propriétaire du bien privé par lequel il est exploité », ouvrons ensemble la voie pour une France nouvelle, remise sur ses pieds, plus démocratique, plus unie, plus fière d'elle-même. Refaisons d'elle un modèle pour les peuples en quête de ces temps plus humains qui se font tant attendre.

 

Retrouvons l'espoir et partageons-le !

4. Vers une économie stable et solidaire

 

L'effet immédiat attendu de cette loi sur la situation économique est la fin de la crise actuelle. Et quelque soit l'aspect (la finance, l'activité, l'emploi, etc.) par lequel on aborde le sujet, on aboutit à cette même conséquence, avec en prime l'aube d'une ère nouvelle, riche et prometteuse.

Des promesses ! On peut penser que ce ne sont là que des promesses. Mais je ne doute pas du bon sens et reste convaincu qu'une analyse honnête conduira chacun d'entre nous à cette même conclusion.

Mille milliards d'euros d'argent public gagés pour garantir les banques européennes ! N'y avait-il pas un moyen plus fiable et plus pérenne, surtout qui ne fasse pas endosser aux plus pauvres les erreurs des plus fortunés ?

« Le droit de tout individu à devenir propriétaire du bien privé par lequel il est exploité » entraînera instantanément et rapidement un afflux de capitaux à disposition des banques. Même une projection minimaliste de 1 000 000 de logements (environ 10% du parc locatif) à 100 000 euros chacun achetés par leurs occupants locataires dégagerait 100 milliards d'euros à l'échelle de la France. À terme, quand quasiment 100 % des français seront propriétaires de leur logement, la valeur dégagée dépassera allègrement les 1000 milliards d'euros, bien plus qu'il n'en faut pour garantir les seules banques françaises.

Bien entendu, on peut espérer que parmi tous ces héritiers, désormais propriétaires de leur habitation et de leur fortune en euros, certains ne se contenteront pas de confier leurs intérêts aux seuls professionnels de la banque, et réinvestiront tout ou partie de leurs capitaux disponibles dans des réalisations productives, et donc productrices de richesses et d'emplois. Pour les autres, ils n'auront qu'à faire confiance aux banques.

Heureusement pour ces derniers, les banques aussi auront changé de politiques avec l'entrée massive à leur capital de leurs salariés. Comment ? Toujours grâce à la loi qui leur aura ouvert « le droit de devenir propriétaire du bien privé par lequel ils sont exploités », ici leur part du capital de la banque qui les emploie. Et chacun devenu propriétaire de son outil de travail et responsable de son emploi, ne doutons pas que le service n'en sera que meilleur.

Quant aux capitaux récupérés en numéraire par leurs actuels détenteurs, ils pourront être réinvestis pour accroître le capital de ces banques, donc les rendre plus solides encore. Bien sûr, dans la durée, les salariés deviendront majoritaires. Mais n'est-ce pas là un des buts à atteindre que s'étaient fixés les grands artisans de la Révolution Française ? Et n'est-ce pas ce changement que le plus grand nombre appelle de ses vœux ?

La mise en œuvre de cette loi aura entre autre avantage celui de conserver à l'immobilier tout son attrait pour les investisseurs entreprenants. Et plutôt que de se reposer sur l'exploitation sans effort de leurs locataires, ils devront désormais construire, et construire encore, autant de logements qu'il sera nécessaire pour que tous les enfants de la nation aient un toit qui puisse un jour leur appartenir. Et puisque l'un des effets de cette relance de l'activité de construction sera de provoquer une baisse des prix de l'immobilier, l'économie du pays tout entier entrera dans un cercle vertueux de créations d'emplois dans le BTP, donc d'une baisse continue du chômage et d'une élévation consécutive des revenus des ménages aujourd'hui les plus modestes, et finalement de leur accession facilité à la propriété. Admettons qu'aujourd'hui, « devenir propriétaire » n'est tout simplement pas envisageable pour un nombre toujours croissant de ménages.

 

Et s'il est exact que « quand le bâtiment va, tout va », alors cette loi, qui donne « le droit à tout individu de devenir propriétaire du bien privé par lequel il est exploité », est une PRIORITÉ ABSOLUE.

D'ailleurs, lequel des experts osera affirmer qu'il n'est pas urgent de relancer l'activité économique et la croissance ? Et sachant qu'une telle loi n'a jamais été votée, qui osera prédire qu'elle n'aura pas les effets attendus et présentés ici. Surtout que je crois le peuple français prêt et motivé pour ce changement.

 

Alors, quand vous serez dans l'isoloir, pensez au Parti du Peuple Réuni, le seul qui mettra en œuvre une solution démocratique, ni de droite, ni de gauche, seulement humaine et réaliste.

 

DEUXIÈME OBJECTIF : TRAITER EFFICACEMENT LE PROBLÈME DE LA VIE CHÈRE

 

La Réunion est une île. L'essentiel des biens consommés est donc importé. Il est alors normal qu'un surcoût de ces produits résulte des frais d'acheminement. L'INSEE, dans une enquête réalisée en 2010, annonce une majoration moyenne de 12,4 % des prix dans les grandes surfaces réunionnaises par rapport à la métropole. S'agissant d'une donnée fournie par un organisme d'état, il n'est pas question d'en douter.

Pourtant, une enquête indépendante de l'organisme UFC Que Choisir annonce une différence de 68 %. Cette association n'a pas davantage intérêt à falsifier les résultats de ses enquêtes ; ne les remettons donc pas en cause.

Mais alors, comment peut s'expliquer un tel écart entre le résultat de l'INSEE et celui de l'association ? Le plus simple est d'admettre que les prix des produits contrôlés par l'INSEE diffèrent de ceux relevés par l'association, donc que les listes de produits concernés par les deux enquêtes ne sont pas les mêmes.

Une seule explication satisfait : les grandes surfaces brident sciemment les seuls prix des produits suivis par l'INSEE. Ceci n'est possible que si ces mêmes grandes surfaces sont informées à l'avance de la liste en question. L'INSEE étant organisme publique, toutes ses données sont consultables par tout le monde. Tandis que l'association reste libre de fixer secrètement la liste des produits qu'elle retient pour ses enquêtes. C'est donc cohérent. Et suivant ce raisonnement, il paraît plus vraisemblable de croire au résultat de 68 % annoncé par UFC Que Choisir.

Quant aux prix pratiqués par les petits commerçants, souvenons-nous que nombre de ces derniers s'approvisionnent auprès des grossistes. Et qui sont ces grossistes ? Je vous le donne en mille : des établissements appartenant aux mêmes groupes que ceux possédant les grandes surfaces. C'est cette concurrence déloyale qui permet à quelques actionnaires, d'ailleurs non obligés de vivre à la Réunion, même s'ils vivent grassement de la Réunion, d'imposer des prix exorbitants à tous les consommateurs réunionnais.

 

Et la Réunion est un DOM. Ce qui d'après le préambule de la Constitution signifie que : « En vertu de ces principes (les droits de l'Homme) et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux territoires d’outre-mer qui manifestent la volonté d’y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l’idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique. »

L'institution nouvelle que je propose au peuple français permettra un rapprochement, vers celle de la France hexagonale, des conditions de la concurrence dans la distribution à la Réunion, et dans tous les autres DOM s'ils le désirent. Comment ?

En transférant à la collectivité territoriale régionale ou à l'État la responsabilité des importations par la création d'une Centrale d'Achats de Service Publique pour l'Outre-Mer (CASPOM). Cette institution centralisera toutes les commandes d'importation qui lui seront faites par toute entreprise enregistrée à la CCIR (Chambre de Commerce et de l'Industrie de la Réunion) ayant pour objet la vente en gros ou au détail de marchandises. Le prix de revente aux commerçants, gros et petits, des produits importés par la CASPOM, seront fixés pour ne couvrir que ses frais de fonctionnements, sans marge bénéficiaire, et les mêmes pour tous. Les volumes importés pour toute la Réunion seront tels qu'ils induiront en plus de nouvelles économies d'échelle.

Le seul surcoût, temporaire, qui accompagnera la centralisation régionale des achats, portera sur l'excédent de masse salariale inhérent aux embauches en doublon consécutives au reclassement de tous les salariés des structures actuelles qui le souhaiteront. Temporaire parce que, avec les départs en retraite, l'effectif de la CASPOM finira par s'ajuster à ses stricts besoins.

Effet inattendu, en plus d'une baisse spectaculaire des prix, l'ajustement progressif des charges de personnel compensera en partie l'inflation des prix à l'achat par la CASPOM, et donc entraînera une relative stabilisation des prix bas.

Les excédents de stock qui pourraient apparaître en fin d'un exercice pourront, sous réserve qu'ils ne soient pas périmés, être remis à la disposition des associations d'aide aux populations en difficulté (Banque alimentaire, Restos du cœur, Emmaüs, etc.).

Nul besoin de sortir d'une grande école de commerce pour envisager la baisse immédiate des prix dans toutes les grandes surfaces, et une concurrence plus équitable entre les petits et les gros distributeurs. Le grand gagnant étant le consommateur domien auquel il n'est pour l'instant laissé que le choix de se faire tondre pour assurer la rente confortable d'actionnaires anonymes. Ce qui est d'autant plus aberrant que, ceux ne résidant pas à la Réunion, n'y consomment pas non plus, et ne compensent donc pas la pauvreté qu'ils créent par un retour de l'argent qu'ils ont prélevé dans l'économie locale. C'est ce que certains dénoncent et appellent une économie de comptoir. Si la Réunion n'est plus une colonie, il est temps d'y mettre fin !

 

Tous ensemble ! Créons la CASPOM !

Le prix des fruits et légumes péi

 

À part l'agriculteur qui répond à un journaliste : « Mi comprend pas à cause quand mi vende mon kilo chouchou 1,50 € li fine arrive 3,50 € dans la grande surface » ; aucun responsable économique, politique, ni aucun spécialiste n'apporte d'explication à ce mystérieux phénomène.

La réponse la plus simple est que la grande surface réalise une marge brute de 133 %. Même si elle est très probable, elle laisse sans réponse la question sur la motivation de cette grande surface. Car la grande distribution nous a plus habitué à vendre des viennoiseries de plusieurs jours sous plastique, faites avec de la margarine et des conservateurs pour diminuer ses coûts tout en faisant des marges confortables, et asphyxiant en même temps les petits commerces d'artisans obligés, eux, de vendre des produits frais et de qualité. La mort silencieuse un par un de milliers de petits n'a jamais été un obstacle aux pratiques de la grande distribution. Alors pourquoi cette faveur accordée aux petits marchands de fruits et légumes ? Pour préserver la tradition des marchés si sympathique et pittoresque de la Réunion ? Peut-être.

Mais si l'on se demande pourquoi vendre des tomates importées quand la production locale pourrait suffire, on n'y comprend plus rien. Par contre les 3,50 € du kilo de chouchou pourraient s'expliquer par l'application d'un coefficient global sur les prix des produits locaux afin de les aligner sur ceux des produits importés. Ce serait un effet collatéral que subirait le chouchou de cet agriculteur d'une mesure initialement destinée à la tomate, au melon, à la pomme de terre, au concombre, etc., également cultivés ici. Mais la question reste :

« Pourquoi ? »

Hormis le consommateur qui paie seul l'addition, il est un autre acteur qui pâtit de cette politique délibérée : l'agriculteur qui produit des fruits et légumes péi. Mais qui peut vouloir s'en prendre à lui et pourquoi ?

Y aurait-il un lobby de certains agriculteurs capable de défendre ses intérêts aux détriments des autres agriculteurs et de la population ? Se pourrait-il que le modèle colonial existe encore ? Dans une colonie, la majeure partie des terres cultivables étaient mises en valeur pour la production d'une denrée exotique à destination du marché métropolitain : il y eut ici le café, la vanille et enfin le sucre de canne. Et la lutte fratricide que se livrèrent les familles d'exploitants conduisit à une réduction continue de leur nombre et de celui des usines. Aujourd'hui, il ne reste que deux usines qui se partagent la production de toute l'île : une pour le Nord, une pour le Sud.

Mais en quoi les agriculteurs indépendants produisant des fruits et légumes pour le marché local constitueraient une menace prise au sérieux par le lobby sucrier ? Et qu'est-ce que la grande distribution a à y gagner ?

C'est que la Réunion étant une île escarpée, les terres arables sont limitées. Or l'industrialisation de la production du sucre impose que d'importantes quantités de cannes soient traitées par des usines toujours plus performantes pour être rentable (plutôt pas trop déficitaire !). Il n'est donc pas question de laisser l'agriculture indépendante et diversifiée s'étendre.

Quant à l'intérêt de la grande distribution à privilégier le lobby sucrier aux détriments des producteurs de fruits et légumes, il pourrait se trouver dans le fait que leurs actionnaires soient les mêmes que ceux des usines sucrières. Ça reste à vérifier.

Si cette analyse est juste, au moins dans ses grandes lignes, la diminution des prix des fruits et légumes passant par la fin d'un modèle colonial séculaire, cela entraînerait tant de bouleversements qu'il ne peut être question de proposer ici une solution simpliste. Le peuple bien informé devra souverainement décider de la voie à prendre.

Disons seulement qu'un agriculteur correctement rétribué peut aujourd'hui cultiver n'importe quoi, et que des filières de transformation, d'exportation et de distribution peuvent remplacer celle, non rentable et largement subventionnée, du sucre.

TROISIÈME OBJECTIF : REDEVENIR HUMAIN D'ABORD

 

Définir l'humanité n'est pas chose aisée. Chaque spécialité y va de sa définition, depuis la plus cartésienne, presque inhumaine, à la plus spirituelle, quasi-irrationnelle. Ce que je vais faire ici est donc très personnel, pour ne pas dire intime. Mais j'ai l'espoir de révéler une part de vérité que nous partageons tous, et ainsi de nous aider à nous remettre dans la voie de notre évolution.

À défaut de connaître le projet de l'Être Suprême cité dans le préambule de la DDHC de 1789, contentons-nous d'analyser des faits.

L'ensemble des êtres humains de la planète constitue une seule espèce. Elle s'est distinguée des autres espèces, et notamment de certains de ses cousins les grands singes d'Afrique, par le développement de capacités directement associées à la complexification de son cerveau : la parole, l'art, l'écriture, la planification, la théorisation, l'innovation, etc.

La question à laquelle des scientifiques se sont peut-être un peu trop empressés de répondre est celle de la cause de cette hypertrophie du cerveau et de ses aptitudes : ce serait la station debout permanente qui, en permettant au cerveau de se développer dans un crâne dégagé des contraintes de forme, parce que posé sur la colonne vertébrale redressée, et en libérant les mains, aurait développé son intelligence technologique. De sorte que l'on entend encore fréquemment relier l'humanité d'un peuple à son degré de maîtrise technologique.

Comme moi, chacun sent bien que quelque chose cloche dans cette conception. Car le plus égoïste, le plus individualiste, le plus barbare, le plus sanguinaire, le plus belliqueux, le plus impérialiste, le plus colonialiste, le plus anthropophage des peuples, et même celui qui serait tout cela à la fois pourrait s'autoproclamer le plus humain du seul fait qu'il détiendrait la technologie la plus avancée.

Chacun comprend que si la « technologisation » d'une société fait effectivement partie des possibilités que lui offre l'intelligence due à son appartenance au groupe des hommes, elle n'en constitue pas pour autant la part humaine. Hitler qui en son temps avait cette conception de l'humanité ne s'est-il pas demandé comment ces « Untermensch », parlant des soviétiques, avaient été capables de fabriquer des chars pouvant résister à la « Wehrmacht » (l'armée allemande). Comme si la technologie, qui plus est militaire, pouvait représenter une quelconque valeur d'humanité !

 

Alors où peut-on chercher notre humanité ?

Plutôt que de passer en revue toutes les possibilités, voici ma conception. La bipédie nous a ouvert la voie vers une communication visuelle qui s'appuie sur les postures et les mimiques faciales (nous sommes l'espèce qui en avons le plus). Le langage articulé, apparu tardivement dans notre évolution, a été sélectionné comme une confirmation et une amélioration de cette tendance initiale. Or avant que nous ayons été capables de théoriser, la nature des messages que nous pouvions nous transmettre à distance étaient nos états d'âme, voire nos intentions. Le fait que nous soyons les seuls à avoir le blanc des yeux blanc l'illustre à merveille.

Tandis que les insectes ont développé des sociétés basées sur l'odorat et communiquent en échangeant des molécules chimiques (les phéromones), notre odorat à nous s'est émoussé, supplanté dans sa fonction communicatrice par la vue d'abord, la parole ensuite. Nous portons donc en nous ce phénoménal et unique pouvoir de « ressentir l'autre » à distance.

Qui n'a pas eu envie de rire en regardant quelqu'un rire, qui n'a pas ressenti de la tristesse en entendant les pleurs d'un enfant, voire une grande impuissance quand il s'agit d'un homme ?

Cette faculté à ressentir l'autre, appelée l'empathie, serait donc ce qui fait de nous des humains avant tout. L'avantage est évident : c'est la coopération, l'efficacité à plusieurs face aux agressions de l'environnement, et non la force dans l'union en vue d'asservir ou d'exterminer d'autres Hommes. C'est la définition que je vous propose de notre humanité. Non seulement elle me satisfait intellectuellement, mais elle porte en elle l'immense espoir que nous reprenions un cours plus humain dans l'organisation de nos sociétés.

Notre humanité nous interdit d'accepter la souffrance de l'autre. Éradiquer la misère est donc plus qu'un discours politique, c'est une condition absolue à notre avenir en tant qu'espèce humaine. Car qu'est-ce que la misère si ce n'est la conséquence la plus visible de l'exclusion, elle-même terme ultime de toutes les discriminations ? Et si être humain implique de coopérer, ceux qui assurent leur confort matériel quoiqu'il en coûte aux autres s'en privent de fait, d'être humain.

À ce titre, les données de l'INSEE sur la pauvreté et la diminution des revenus des ménages les plus pauvres quand ceux des plus riches ont continué d'augmenter doivent nous alerter. Idem pour l'étrange égalité entre les pourcentages des populations pauvres et celles les plus sujettes aux discriminations, que ce soit en France métropolitaine ou à la Réunion.

Pourtant la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, qui fonde notre système démocratique, n'encourage pas cet égoïsme, au contraire. Cela tendrait à prouver que les lois, déjà très nombreuses, ne suffisent pas à achever la concrétisation du rêve démocratique. Car depuis la chute de la monarchie, il faut que, chaque jour, les citoyens la veuille cette démocratie.

Un proverbe de la terre de nos origines dit : « On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif ». Il nous faut donc vouloir la démocratie dans toutes nos pensées pour la voir s'accomplir totalement.

Et puisque la loi ne suffit pas à nous rappeler cette évidence, je propose la création d'un Label Républicain obligatoire pour ouvrir le droit à toute activité dans les frontières de la République. Comme les licences de boisson, un affichage réglementaire devra être visible dans tous les lieux accueillant du public, rappelant que toute forme de discrimination est réprouvée par la morale républicaine, et que quiconque ou quelque organisme que ce soit encourra une sanction administrative, allant de la perte temporraire du Label Républicain à la fermeture du site d'activité, en fonction de la gravité ou de la persistance des discriminations légalement constatées.

En conclusion, rappelons les trois solutions que je veux discuter avec vous :

 

      1. une loi donnant « le droit à tout individu de devenir propriétaire du bien privé par lequel il est exploité »  qui aidera à éradiquer la pauvreté, en redistribuant équitablement les richesses, et relancera efficacement l'économie ;

      2. la CASPOM, une centrale d'achats de service publique pour l'Outre-Mer instituée par la Loi qui nous redonnera du pouvoir d'achat, rétablira plus d'équité dans la concurrence et facilitera donc l'installation de jeunes travailleurs indépendants et entreprenants ;

      3. un Label Républicain pour que chaque citoyen soit garanti d'être protégé de toute discrimination dans les frontières de la République Française, et que ceux maintenus pauvres parce qu'ils sont différents puissent enfin s'en sortir ;

J'ai voulu ces mesures conformes à la constitution et à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 pour qu'elles ne restent pas à l'état d'idées, mais se réalisent dans un présent que je souhaite proche ; parce qu'il y a urgence.

 

Dites-moi que vous êtes prêts pour ces évolutions, et je continue en me portant candidat sur la 2e circonscription de la Réunion aux Législatives de Juin 2012, pour faire voter les lois nécessaires à la mise en œuvre de ces solutions, et remettre la Loi au service de tous les citoyens.

Je remercie par avance tous ceux qui accepteront de se joindre à moi pour porter ces idées jusque dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale au nom du peuple Réunionnais et de tous les Français. Je remercie aussi tous ceux qui, après avoir écouté ma réflexion et mes propositions, m'ont encouragé, et sans qui je serais toujours en train de réfléchir sans agir, alors qu'il est urgent d'agir.

J'appelle tous ceux qui le désirent à me laisser leurs coordonnées, adresses email en particulier. Aidez-moi à faire connaître notre message à la population réunionnaise, en particulier dans la 2e circonscription, et au peuple Français tout entier. Et si les Réunionnais m'élisaient, je continuerai aussitôt le combat pour la démocratie au cœur de l'institution.

Si malgré nos efforts, ne parvenant pas à contrecarrer la puissante inertie de nos habitudes, écrasé par les machines politiques et médiatiques, je n'étais pas élu cette fois-ci, je donnerai rendez-vous à tous les Français pour la présidentielle suivante, en 2017. Car je comprendrai qu'il aura fallu, au plus grand nombre, encore cinq années dans l'insupportable résignation pour admettre les évidences que j'ai dénoncées ici, et accepter la pertinence des solutions proposées.

 

Dès aujourd'hui, créons le

 

LE PARTI DU PEUPLE RÉUNI

 

MERCI.

 

Le citoyen

Guillaume KOBÉNA-ADJOMANE

né le 15 décembre 1965 à Paris

professeur en lycée

marié, avec un enfant

vivant à la Réunion

avec un revenu net du ménage de 3200€,

soit 1777€/Unité de consommation,

300€ au-dessus du seuil de pauvreté UFC

sans patrimoine, ni fortune,

mais beaucoup de détermination.

 

Le blog : http://partidupeuple.canalblog.com

 

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  • Le 21 janvier 1793, la tête du roi Louis XVI était tranchée. En 2012, une oligarchie a remplacé la monarchie ! Ensemble, achevons l'oeuvre des grands démocrates et reprenons notre évolution vers plus de justice. Voici le programme du Parti du Peuple Réuni.
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